Recherche

Spécialistes de la physiologie au cours de la vie gynécologique, de la grossesse, de l’accouchement et du post-partum, les sages-femmes participent à l’amélioration de la santé des femmes et de leurs enfants au-delà de leur prise en charge clinique, à travers leur implication dans la recherche en maïeutique.

La recherche en maïeutique : qu’est-ce que c’est ?

L’accompagnement, la surveillance et la prise en charge des femmes et de leurs enfants se doivent de reposer sur des connaissances scientifiques solides et sur des preuves pour garantir les meilleurs résultats de santé et le maintien dans un parcours de soins le plus physiologique possible. C’est la maïeutique fondée sur les preuves (evidence-based midwifery).

Des domaines variés

La construction de ces savoirs dépend de la recherche en maïeutique, qui couvre de nombreux domaines variés, de la recherche fondamentale à l’anthropologie, en passant par l’épidémiologie, la recherche clinique, la sociologie, l’éthique, et bien d’autres. La recherche en maïeutique peut ainsi prendre de nombreuses formes et se caractérise par son objectif d’étudier et d’améliorer les processus physiologiques, psychologiques, et socio-culturels liés à la santé génésique des femmes, de leur grossesse, de leur accouchement et du post-partum.

Interdisciplinaire et internationale

C’est une discipline en plein essor en France, et qui connaît déjà un retentissement majeur à l’international. Son ouverture au-delà de nos frontières ainsi que son approche interdisciplinaire, évoluant au contact de médecins, mais également de sociologues, psychologues, statisticiens, spécialistes de la santé publique, et d’autres, en font une discipline riche qui promet de grandes avancées pour la santé des femmes, des parents et de leurs enfants.

Comment s’impliquer dans la recherche en maïeutique ?

La formation initiale de sage-femme permet une initiation à la recherche en maïeutique à travers des cours magistraux, des travaux dirigés, et surtout la réalisation d’un projet de mémoire nécessaire à l’obtention du diplôme. Accompagnés par l’équipe pédagogique, les étudiantes et étudiants ont donc l’opportunité de monter leur propre étude sur une thématique maïeutique de leur choix.

En lien avec des structures de recherche

Fortes et forts de cet enseignement, les sages-femmes diplômés s’impliquent dans les projets de recherche mis en place dans les services de soins. Si elles et ils le souhaitent, il est possible de pousser leur formation en recherche un peu plus loin en s’inscrivant dans un programme de master, puis potentiellement dans un parcours de doctorat dans le domaine de leur intérêt (santé publique, sociologie, éthique, biologie, …). A ces stades, la formation est alors associée à un laboratoire de recherche, spécialiste du sujet, ce qui permet une immersion et le développement riche et accéléré de nouvelles compétences.

Exercer comme enseignant-chercheur

La recherche en maïeutique s’est récemment ancrée dans le paysage académique français grâce à la création, en 2019, de sa propre section au Conseil National des Universités. Cette structure permet de reconnaître la recherche en maïeutique comme une discipline universitaire, et de nommer les sages-femmes ayant obtenu un diplôme de doctorat comme maître de conférences et professeur des universités, leur permettant ainsi d’exercer comme chercheurs et d’enseigner à l’université.

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